dimanche 23 janvier 2011

De l’aventure du “fait maison”


Tout commença par une élégante boîte aux tons girly : Macarons, un livre de 40 recettes et le matériel de professionnel pour les réussir. Cela avait de quoi (me) séduire. Je décidai donc d’honorer ce cadeau offert par mon frère en passant d’abord les troupes en revue : douille, papier sulfurisé, sucres, poudre d’amandes, etc. Il me manquait le colorant mais j’avais de la confiture maison à la mûre, très liquide et qui tachait à vie n’importe quel tissu ; c’était pareil, non ? Je m’armai donc de mon tablier, je pris une respiration profonde et geht’s los !
Première interrogation devant la quantité d’oeufs : 150 grammes de blanc en neige… Cela laissait perplexe… Je trouvai finalement que cela représentait 3 ou 4 oeufs. Pas très précis, tout ça, mais il fallait avancer… Ensuite, je me rendis compte que je n’avais pas autant de sucre glace que ce qui était préconisé (demandé ?) dans la recette. Qu’importe, je réduisis à la louche (on n’a pas suivi des études littéraires pour rien !) la quantité des autres ingrédients en repensant tout de même à ce que m’avait dit un jour mon ancienne collègue qui anime le délicieux blog Gourmandises 2 Léa : en pâtisserie, il est crucial de suivre à la lettre les recettes. Au lieu de faire 4 gros macarons, je n’en ferai que 5 et puis c’est tout, non ? Comme d’habitude, je ne réussis pas tout à fait à monter les blancs en neige (et je me demandai accessoirement ce que j’allais bien pouvoir faire des jaunes d’oeufs). Une fois le mélange plus ou moins “lisse et brillant” obtenu, je m’essayai à remplir ma douille mais j’en mis partout et n’arrêtai pas de me lécher les doigts car c’était bien bon tout de même et c’était bien plus pratique que de se laver les mains à chaque instant. Ma pâte étant assez liquide, je simplifiai finalement le tout en dressant mes 5 (!?) macarons avec une cuillère. Après une pause, direction le four…
Quelques minutes plus tard, je sortis des macarons assez plats (et saperlipopette, qu’on ne vienne pas me dire que c’est parce que je n’ai pas mis assez de levure !) mais bien craquants à l’extérieur et bien moelleux à l’intérieur. Sans doute un peu trop d’ailleurs car il n’était pas possible de les ôter du papier sulfurisé sans les briser. Je les mangeai donc par la suite à la petite cuillère, ce qui n’ôtait rien au goût qui, lui, était plutôt réussi ! Ouf, mon honneur était sauf (même si, à la maison, on regarda avec suspicion mes petites douceurs que je fus la seule à manger) mais il allait tout de même falloir récidiver pour s’améliorer et rapporter d’un prochain voyage avec le TGV Est des spécimens de chez Gérard Mulot ou Ladurée pour analyse approfondie !
Car malgré la difficulté de réalisation, un résultat en demi-teinte, le manque de reconnaissance, pas question de renoncer au “fait maison” ! Il es tellement satisfaisant de réaliser une petite oeuvre pour soi ou pour les autres (et ce sont de loin celles-ci les plus réussies), de suivre certaines règles tout en prenant aussi des libertés, de s’éloigner des standards, de prendre du temps…
Allez, je vous laisse, ma machine à pâtes et mon moule à raviolis m'attendent...

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1 commentaire:

Dam a dit…

Pour, le fait maison ! Ca détend, on pense à rien d'autres, on fait des choses différentes de ce que l'on fait habituellement,... et quand c'est mangeable (même si l'aspect n'y est pas), c'est une grande satisfaction personnelle !
Mais ça prend du temps, il faut avoir tous les ingrédients et ce n'est pas toujours évident, donc il faut le plus souvent tomber dans la facilité et acheter de l'industriel...